Déficience sensorielle
Dans le cadre du cours de déficience motrice, il nous a été demandé de réaliser un résumé du cours et de définir ce que celui-ci nous a apporté.
Quelques concepts théoriques :
Le cours de monsieur A. Mbo Gonda à propos de la déficience sensorielle est divisé en deux grandes parties.
La première se focalise sur l’aspect visuel alors que la deuxième sur l’aspect auditif.
* L’ASPECT VISUEL :
Quelques notions importantes afin d’être mieux outillée à accueillir un enfant aveugle ou malvoyant en classe.
Le degré du handicap d’un individu est défini en fonction :
– de son champ visuel (espace qu’embrase l’œil lors d’une fixation)
– de son acuité visuelle (capacité à identifier un objet placer le plus loin possible, par exemple, lire du tableau)
Les différents types de déficiences sensorielles visuelles :
– les aveugles : réduction du champ visuel ou de l’acuité visuelle.
– les amblyopes : la partie du cerveau traitant l’information venant d’un œil ne fonctionne pas de manière optimale.
– les strabismes : tendance à utiliser d’un seul œil.
– les protanopes : à ne pas confondre avec les daltoniens, dans ce cas-ci, s’il y a un objet bleu posé devant quelqu’un, celui-ci sera inexistant.
– les nystagmus : oscillation involontaire du globe oculaire.
Nous avons ensuite, découvert deux classifications communes à tous, afin de pouvoir comparer l’intensité de la déficience visuelle, celle définie par l’OMS qui regroupe les malvoyants en 5 catégories et celle définie par l’office belge qui en comprend 3.
Grâce à cette classification qui nous a permis de déterminer les grandes catégories de la déficience visuelle, nous avons pu tester, grâce à des lunettes créées spécialement pour nous, pour faire vivre ces quatre types de pertes visuelles :
– la perte de la vision centrale : conservation de la vision périphérique, capacité à se déplacer seul mais incapacité à conduire, à déterminer les détails du visage seul.
– la perte de vision périphérique : impression de voir au travers un tube, possibilité de lire mais les déplacements sont compliqués.
– la vision floue : l’acuité visuelle se réduit, difficultés à lire et besoins de grossissement.
– la vision avec des tâches : possibilité d’autonomie reste présente, déplacement totalement possible, par contre, la lecture est difficile.
Quelques exemples de signes révélateurs auxquels nous pouvons être attentif ; un mouvement des yeux inhabituel, une mauvaise coordination œil-main, des mouvements de la tête plutôt que des yeux durant la lecture, une position de travail inhabituelle, une aversion pour la lumière forte et une tendance à marcher voûté/ courbé, …
La suite du cours a été beaucoup plus pratique afin de nous donner des pistes pour accueillir au mieux un élève malvoyant au sein d’une classe.
Par rapport à l’accueil, le mieux est de la faire en deux temps :
– avant la rentrée : le rencontrer au préalable, lui faire découvrir les lieux afin de lui permettre de démarrer avec un maximum d’autonomie.
– pendant l’année scolaire : compléter une grille d’observation, favoriser les échanges avec les autres, lui proposer du matériel adapté.
Concernant le quotidien et la prise en charge au sein d’une classe de l’enfant malvoyant :
En général, il est capable d’être suffisamment autonome pour se débrouiller seul dans beaucoup de domaines grâce, notamment à son audition et son toucher qui vont lui permettre d’explorer le monde d’une autre façon. Cependant, certains éléments peuvent améliorer leur qualité de vie avec des objets tels que : des cannes blanches, des outils informatiques…
A propos de l’écriture et de la lecture :
Il est primordial que l’enfant apprenne le braille mais pour cela, il faut qu’il ait dans un premier temps, acquis un langage élaboré et dans un deuxième temps qu’il ait affiné sa perception tactile. C’est pour cela que nous pouvons avant l’apprentissage de la lecture, préparer le terrain en mobilisant toutes une série de compétences chez l’enfant afin qu’il soit prêt à apprendre l’alphabet braille dans les meilleurs conditions possibles.
Pour ce qui est de l’écriture, l’enfant pourra se familiariser à utiliser une machine à écrire dès le plus jeune âge ; cela lui permettra d’être d’autant plus autonome pour la suite.
* L’ASPECT AUDITIF :
La perte auditive dépend des organes touchés qui constituent l’oreille. En fonction de ceux-ci, la déficience sera plus ou moins importante allant d’une abolition complète à une petite déficience.
On distingue 5 paliers de déficience auditive :
– entre 0 à 30 db (petite déficience)
– entre 30 et 60 db (déficience auditive légère)
– entre 60 et 80 db (surdité modérée)
– entre 80 et 100 db (déficience auditive sévère)
– une perte supérieure à 100 db, cela se caractérise par une déficience auditive profonde.
Concernant le dépistage :
Il se fait par les otoémissions, c’est-à-dire qu’on envoie un signal au niveau de la cochlée et on enregistre la réaction de l’enfant. La surdité n’est pas tout de suite détectée chez l’enfant mais plutôt vers l’âge de deux ou trois ans.
Les trois types de surdité :
– la surdité de perception : la plupart étant des maladies de perceptions liées à l’oreille interne
– la surdité de conduction ou de transmission : absence de mobilité entre les différents osselets qui constituent la chaine de ceux-ci
– la surdité due à une neuropathie périphérique : c’est le nerf acoustique qui est atteint.
Afin d’intégrer les personnes sourdes dans le monde des personnes entendantes, des moyens ont été mis en place :
– les méthodes gestuelles telles que la dactyologie qui permet de représenter chaque lettre de l’alphabet par une position des doigts de même que la langue des signes.
– Des méthodes oralistes c’est-à-dire, la lecture labiale qui permet aux sourds de comprendre 30% d’un message en lisant sur les lèvres tandis que les 70 autres pourcents sont interprétés suivant le contexte par la personne sourde. Ou encore, la méthode verbo-tonale qui va être un mixte entre plusieurs processus en se servant des restes auditifs, de la lecture labiale, des vibrations, des émissions spontanées, … Elle privilégie le langage oral avec une approche poly sensorielle.
De par ce cours, j’ai pu me rendre compte de l’importance de nos 5 sens et de l’impact qu’ils avaient tant au niveau relationnel que sur le rythme de vie à adapter selon le degré de déficience sensorielle. Le film « Lettre à Lou » m’a énormément touchée car, je ne pensais pas que la vue avait un tel impact sur notre quotidien et sur la croissance d’un enfant.
J’ai également été surprise que le cours sur la déficience sensorielle se donne par un enseignant étant lui-même malvoyant, j’ai trouvé que cela amenait une énorme richesse au contenu tant théorique que pratique.
Je retiendrai essentiellement les mots : bienveillance, écoute, respect, non jugement qui sont à la base d’une réussite.
Concernant les liens avec l’orthopédagogie, grâce à ce cours, je me sens mieux outillée à accompagner un enfant malvoyant ou sourd. J’ai été captivée par les histoires, les films et le vécu de Monsieur Mbo Gonda.
Je retiendrai quelques éléments clés de ce cours pour ma future pratique tels que :
– Les signes révélateurs à repérer afin de gagner du temps par rapport à la prise en charge
– Les conseils afin d’intégrer au mieux un enfant malvoyant à rencontre préalable, grille d’observation, matériel adapté (cartes UNO, boite à œufs, …)
– Le petit carnet distribué par Monsieur André Mbo Gonda était très intéressant et porteur de sens .
– Les contenus théoriques importants à savoir pour notre futur pratique tant en étant institutrice qu’en étant orthopédagogue.
– L’alphabet braille : très chouette activité qui permet de se rendre compte de l’importance de cet alphabet qui a ouvert les yeux aux malvoyants.
En tant que future orthopédagogue, il sera judicieux de mettre en place des activités afin de développer les autres sens que celui défectueux dans le bus de favoriser son autonomie.
Bibliographie
* Mbo Gonda, A. (2019-2020). Déficience sensorielle. Document non publié. Haute Ecole de Bruxelles.
Demey Morgane