4 January 2020 Genard, S2

Dyslexie

Analyse réflexive d’un article scientifique : « Scolarité et handicap : parcours de 170 jeunes dysphasiques ou dyslexiques- dysorthographiques âgés de 6 à 20 ans. »

Dans le cadre du cours de dyslexie, il nous a été demandé de choisir un article scientifique parlant de la dyslexie, de le résumer et d’en faire découler ce que nous avons appris de nouveau ainsi que les concepts redondants entre ce texte et le cours.

Cet article est issu d’une revue de neuropsychologie. Il est considéré comme un article scientifique car il provient d’une source sure. Il est coordonné par deux personnes fiables, à savoir : Katharina Demet, médecin de coordination Centre de médecine physique et de réadaptation pour enfant (CMPRE) et Agnès Piquard-Kipffer, maître de conférences, Université de Lorraine.

Cet article a pour but d’étudier le parcours scolaire de différents jeunes étant considérés comme personnes « atteintes d’un handicap ». Les chercheurs souhaitent examiner leur scolarisation, les aménagements mis en place, leur prise en charge mais, commencent dans un premier temps par définir les termes importants ainsi que les impacts sur leur quotidien.

Premièrement, ils ont élaboré des définitions des différents troubles dits « spécifiques », ceux-ci comportent des « troubles spécifiques du langage oral (TSLO) ou la dysphasie et des troubles du langage écrit (TSLE) ou la dyslexie et la dysorthographie ».

Deuxièmement, ils se sont penchés sur les impacts d’un trouble du langage oral sur le langage écrit.

En effet, lorsqu’un enfant est atteint de dyslexie, il est très courant qu’il ait des difficultés en lecture mais, également en écriture, les deux étant fortement liés.

Les difficultés de lecture auxquelles certains enfants sont confrontés dès la deuxième année à l’école primaire pourraient découler d’une lacune en conscience phonologique, d’un vocabulaire limité, d’une faible capacité à comprendre la structure syntaxique des phrases…

Les troubles du langage oral chez un enfant de 8 ans, auront donc tendance à se manifester lors d’un exercice d’écriture.

Ils se sont rendus compte que ces troubles auraient régulièrement des répercussions sur le quotidien de ces enfants touchés. En effet, la lecture et l’écriture sont omniprésentes dans notre société, une langue aide au développement de la pensée, de l’autonomie, des apprentissages mais est également présente dans tous les autres domaines scolaires. Cela signifie que si un enfant présente des TSLO et/ ou TSLE, il aura tendance à avoir des difficultés en mathématiques, en histoire, en géographie dû à de mauvaises connaissances linguistiques ; autrement dit, il passera énormément de temps à essayer de comprendre la consigne et donc possèdera moins d’énergie pour réaliser l’exercice à proprement parlé. Il n’est pas rare qu’un enfant ayant des troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit ait des difficultés à réaliser ses devoirs, soit victime d’un redoublement, d’une orientation vers une filière professionnelle ou technique.

Même s’il est possible d’apprendre avec une langue maternelle dite « défectueuse », les apprentissages se feront de manière plus lente, plus incomplète et demandant de gros investissements de la part de l’enfant concerné. Il est cependant important que des troubles du langage oral/ écrit ne soient pas associés à des faiblesses de la mémoire de travail ou des fonctions cognitives ; dans le cas contraire, la scolarité et le quotidien pourraient être davantage perturbés.

Enfin, les scientifiques ont étudié le parcours des jeunes dysphasiques ou dyslexiques-dysorthographiques étant pris en charge dans une école spécialisée grâce à un diagnostic ayant été posé par des professionnels reconnaissant un handicap.

Les résultats ont indiqué que le taux de redoublement  à l’école primaire chez les élèves TSLO et TSLE est de 67,6% ;  il est souvent observé lors des moments d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ils ont pu constater que les résultats montrent une inégalité entre les différentes scolarisations des enfants testés : la population, les écoles, le diagnostic effectué plus ou moins tôt.

En tant que future orthopédagogue, de par cet article, je retiens qu’il sera important de veiller au confort des conditions de vie de l’enfant à l’école : classe relativement « calme », importance de valoriser l’estime de soi, de lui inculquer le plaisir de lire selon ses goûts personnels, de travailler la correspondance graphème-phonème et surtout travailler la confiance en soi afin d’éviter par exemple, un décrochage scolaire ou toute autre chose nuisible pour l’enfant.

Cependant, il est indispensable que les difficultés touchant plutôt les habilités cognitives ne soient pas en plus associées à des problèmes socio-émotionnels car, des troubles associés seront d’autant plus difficiles à contrôler et les efforts devront être d’autant plus profonds.

Ce que j’ai appris de neuf de par ce texte : j’ai été fortement marquée par l’énorme taux de redoublement présent en primaire. Je ne m’étais jamais posée la question de l’impact de la lecture sur tous les autres apprentissages. Même si j’étais consciente qu’elle était importante et omniprésente dans notre quotidien, je ne pensais pas que c’était si handicapant pour un tas d’autres disciplines. Maintenant, en y réfléchissant c’est d’ailleurs, tout à fait logique.

Redondance avec le cours : concernant les liens que l’article avait avec le cours, j’ai trouvé qu’ils étaient tous les deux, assez complémentaires.

D’une part, le cours est plutôt axé sur les signes d’appel, les définitions, les méthodes de lecture ; d’autre part, l’article développe essentiellement l’impact d’une dyslexie-dysorthographie dans les autres domaines.

Enfin, l’article scientifique se base davantage sur les difficultés éprouvées au quotidien sur une personne diagnostiquée TSLO/TSLE (influence sur les autres apprentissages, taux de redoublement, impact sur l’estime de soi). 

Bibliographie

– PIQUARD-KIFFER, A., & LEONOVAT, T. (2017). Scolarité et handicap : parcours de 170 jeunes dysphasiques ou dyslexiques- dysorthographiques âgés de 6 à 20 ans. Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l’Enfant, 147, 139-147.

– Genard, N. (2019-2020). Troubles des apprentissages – dyslexie. Document non publié. Haute Ecole de Bruxelles.

Demey Morgane

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