4 January 2020 S2, Van Malder, Verda

Psychomotricité adaptée aux troubles des apprentissages logicomathématiques

Dans le cadre du cours de psychomotricité adaptée aux troubles des apprentissages logicomathématiques, il nous a été demandé de réaliser un atelier destiné à des 3ème préscolaires afin de travailler une compétence de mathématiques et de psychomotricité.

A la suite d’un questionnement sur les compétences mathématiques pouvant présenter une difficulté en 3e préscolaire, nous avons voulu aborder les notions de repérage et orientation spatiale dans un plan .

Nous avons donc créé un atelier qui permettrait aux enfants de vivre avec leur corps, les notions mathématiques énoncées ci-dessus.

Public cible : Enfants de 3e préscolaire

Timing : 10-15 minutes

Lieu : Salle de psychomotricité

Préparation de l’atelier :

1. Description en étapes structurées

1.1 Découverte du matériel 

Nous présentons le matériel qui sera utilisé lors de l’atelier. Pour ce faire, nous allons demander aux enfants de verbaliser, détailler ce qu’ils voient, dans ce cas-ci, des cerceaux de couleurs.

Ensuite, nous posons des questions pour que les enfants prennent conscience du positionnement en quadrillage des cerceaux :

  • Comment sont placés les cerceaux ?
  • Est-ce qu’ils sont posés partout dans la salle ? (RA : Regroupés en petits groupes et alignés)
  • Est-ce qu’ils sont tous semblables ? (RA : Taille identique dans chaque grille et sont de couleurs différentes)

1.2 Vécu corporel en binômes

Pour commencer, nous allons placer les enfants par deux ; chaque binôme possédera un quadrillage ainsi qu’une fiche « code ». Nous lancerons l’imaginaire « espions » qui sera un soutien et une motivation dans le vécu corporel de l’apprentissage.

Un enfant aura le rôle du guide et l’autre aura celui d’un prisonnier qui devra se déplacer sur le quadrillage en fonction des consignes dites par le meneur pour sortir.

A chaque avancée, l’enfant doit laisser des indices (sac de riz) de son passage dans le quadrillage.

Nous donnons également deux bracelets à chaque enfant. Un bracelet vert pour signifier la droite et un jaune pour signifier la gauche.

Reproduction du parcours dans le quadrillage (passage de la 3D à la 2D).

Une fois le parcours terminé, l’enfant (le prisonnier) prend une fiche vierge.

Il va devoir tracer son chemin parcouru sur la feuille à l’aide d’un crayon. Cette fiche complétée par l’enfant sera une trace qu’il pourra garder et rapporter chez lui.

1.3 Autocorrectif

Afin de s’autocorriger, les deux enfants vont comparer les tracés faits sur la feuille vierge avec la fiche du guide.  

2. Consignes

2.1 Découverte du matériel 

« Bonjour les amis ! vous allez bien ?

– Qu’avez-vous remarqué au sol ? (RA : des cerceaux)

– Comment sont placés les cerceaux ? (RA : ils sont rangés en petits groupes)

– Est-ce qu’ils sont posés partout dans la salle ? (RA : Regroupés en petits groupes et alignés)

– Est-ce qu’ils sont tous semblables ? (RA : Taille identique dans chaque grille mais sont de couleurs différentes). »

2.2 Vécu corporel en binômes

« Nous allons vous mettre par deux et vous donner à chacun deux bracelets : un vert et un jaune que vous allez placer à chaque poignet. Regardez-moi et mettez vos bracelets au même poignet que moi. Ce sont de supers gadgets !

Chaque groupe est une équipe d’espionnage ! Un espion par groupe va recevoir un plan avec un chemin à suivre qu’il devra dicter à son copain pour qu’il puisse s’évader de la prison. Le prisonnier devra laisser des indices (sac de riz) de son passage dans chaque cerceau ,qu’il franchira pour indiquer aux autres espions la sortie ! »

2.3 Autocorrectif

« A la fin du parcours, le prisonnier va devoir tracer son chemin sur une fiche non complétée. Cette fiche, vous allez pouvoir la ramener à l’école, une fois votre mission réussie, pour pouvoir raconter aux copains, aux autres professeurs et à vos parents. »

  • On donne la consigne aux enfants et un enfant montre ce qui a été expliqué pendant qu’un enfant reformule. 

3. Compétences mathématiques ciblées 

  • Orientation spatiale
  • Repérage dans un plan
  • Symétrie par translation (reproduire le tracé en 2D)

4. Compétences psychomotrices ciblées 

  • Schéma corporel
  • Structuration de l’espace
  • Latéralisation
  • Inhibition motrice

5. Matériel utilisé 

  • 24 cerceaux
  • 6 fiches « code »
  • 6 fiches autocorrection vierges
  • 20 sacs de riz
  • 8 bracelets verts et jaunes
  • 4 crayons gris
  • 2 paires de pieds

6. Photos 

7. Schéma de l’atelier, organisation spatiale

Une image contenant capture d’écran

Description générée automatiquement

8. Recul réflexif

J’ai trouvé très intéressant le fait de pouvoir tester notre activité avec les enfants.

En effet, cela nous permettait de pouvoir directement adapter l’activité en fonction des réactions et des besoins des enfants.

Dans un premier temps, d’un point de vue global, ce qui a été réellement un défi tout au long de la matinée était bien entendu : le temps. En effet, le temps prévu par atelier était fort restreint et par moment, nous devions bâcler le retour avec les enfants alors que celui-ci est d’une importance capitale. Lors du retour collectif, nous avions donc pensé à ne pas faire vivre tous les ateliers à tous les enfants, ce qui laisserait plus de temps à chaque atelier.

Concernant le débriefing, nous avons trouvé qu’il était intéressant de prendre un moment réflexif juste après chaque exercice afin de débriefer sur chaque compétence mais il est aussi judicieux d’en réaliser un à la fin de toute la séance pour que les enfants aient un regard global sur ce qu’ils viennent de vivre.

Dans un deuxième temps, voici ce qui se rapporte juste à notre atelier.

Ce que nous avons observé :

– la droite et la gauche ne sont pas acquis pour certains des enfants mais nous avions prévu des petits bracelets pour les aider sur le sujet.

– les enfants avaient des difficultés à placer correctement le plan vierge, nous avons donc dû insister sur la position des petits pieds et ensuite orienter le plan.

– l’inhibition est fortement travaillée car, les enfants doivent attendre les consignes du copain pour avancer.

– certains enfants ont bien utilisé le concept de la droite et la gauche pour guider leur copain grâce aux bracelets.

Ce que nous pourrions améliorer :

– Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu faire sauter un enfant dans les cerceaux afin, qu’il puisse les compter, pour qu’il vive davantage l’activité avec son corps. De plus, grâce à cela, nous aurions pu vérifier s’il savait compter correctement.

– Utiliser des flèches qui montrent réellement la direction dans laquelle ils doivent aller.

–  Étant donné que le chemin est assez court, les enfants se souviennent facilement du parcours effectué. Une variante serait d’utiliser le chemin du premier copain pour sortir de prison.

– Comme différenciation, nous pourrions donner des plans vierges avec les pieds positionnés dans un premier temps, pour ensuite, les enlever. Demander à l’enfant de placer des flèches au lieu de sacs de riz afin qu’il s’oriente davantage. Ou encore, donner des feuilles vierges avec les cerceaux en couleur puis en noir et blanc, les couleurs ne seront donc plus des aides visuelles.

D’un point de vue plus personnel, je pense qu’il est important d’inclure la psychomotricité au sein des apprentissages. En effet, les enfants auront tendance à être plus attentifs et plus réceptifs à la motricité intégrée. En stage, lors d’activités comme celles-là ,j’ai pu constater que  les enfants retiennent de manière plus durable même si ,cela demande un  peu plus de folie et d’imagination de la part de l’enseignant, si le résultat final est positif, cela vaut certainement le coup. Personnellement, j’y crois.

Photos :

Bibliographie

Van Malder, I. & Verda, D. (2019-2020). Psychomotricité adaptée aux troubles des apprentissages logicomathématiques. Document non publié. Haute Ecole de Bruxelles.

Photos prises par Madame Van Malder.

Atelier : Clément Laura, D’Hauwers Morgane, Demey Morgane & Tréfois Marie
Analyse réflexive : Demey Morgane

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