2 January 2020 Jacquet, S1

Méthodologie des apprentissages de base

Normalement, rien ne doit apparaitre sur cette page comme je suis dispensée mais avant que la consigne ne change, j’avais déjà réalisé le travail, j’ai donc décidé de le poster quand même.

Dans le cadre de ce cours, étant dispensée, il nous a été demandé de réaliser un travail à propos des connaissances qu’on avait au sujet de l’apprentissage de base de la lecture.

J’ai décidé de répondre à la question « Pourquoi et comment développer le goût de la lecture à l’école? ». En effet, je me la suis posée lors de mon stage en première primaire l’année passée. J’y ai mis mon focus car pour moi, elle est essentielle, si les enfants ne sont pas motivés à apprendre à lire et à persévérer car il s’agit d’un apprentissage lourd, les efforts devront être d’autant plus importants. En première année, généralement ils sont motivés, mais lorsqu’ils se rendent compte qu’apprendre à lire prendra du temps, certains auront tendance à se démotiver. Cette question doit se poser tout au long des années en tout cas d’école primaire car la lecture a le pouvoir d’ouvrir tellement de portes que prendre goût à celle-ci peut être magique.

Personnellement, je trouve que la lecture est indispensable afin que chaque individu puisse se développer et grandir dans notre société.

Elle est partout, aussi bien dans les écoles que dans les foyers même si dans certaines familles elle est inexistante.

Mon but est d’éveiller et sensibiliser les élèves aux livres même si nous sommes davantage dans un monde où le numérique semble avoir pris le dessus par rapport à l’objet : LIVRE.

A travers les ouvrages, j’aimerais essayer qu’ils s’ouvrent au monde, qu’ils anticipent, rêvent ou se mettent dans la peau des personnages. Prendre goût à la lecture est primordial dès le plus jeune âge car, sans elle, nous n’aurions pas accès aux autres disciplines telles que : l’éveil, les mathématiques,…

Ce qui est important de retenir, c’est que parents comme enseignants doivent avoir une politique commune pour inciter la curiosité et susciter le goût à la lecture en proposant une multitude d’activités.

En ce qui me concerne, lors de mon stage dans une classe verticale de première et deuxième années, j’avais décidé de me pencher sur le développement du rituel « Silence, on lit ».

En effet, de par cet atelier quotidien, cela permettait  aux enfants d’accéder à de nombreuses compétences dites scolaires : enrichir leur vocabulaire,  développer leur motivation, approfondir leur répertoire de lecture et  donner du sens…

Mais avant tout, permettre à l’enfant de se mettre dans un coin agréable, partager un moment convivial en classe, poser un climat de classe chaleureux, associer la lecture à un moment de plaisir.

Pour mettre en place ce dispositif, j’avais pensé à une série d’activités que j’allais pouvoir mettre en place :

Pour le cycle 5/8 :

  • Lecture d’un livre aux enfants : développe la motivation, l’enrichissement du

vocabulaire, découverte d’éléments inconnus, organisation d’un livre mais, également associe la lecture à un moment de plaisir et de découverte.

  • Les P2 pouvaient préparer préalablement une lecture d’un petit album afin de la lire aux élèves de M3. En effet, les plus petits pouvaient écouter l’histoire et les P2 pouvaient montrer aux M3 ce qu’ils sont capables de faire mais également les motiver à eux aussi à apprendre à lire.

P1/P2 :

  • Développer le principe de  l’inférence chez les enfants, en effet, certains livres travaillent cette compétence et leur permet de développer leur imagination et les fonctionnements de ce genre d’album.
  • Proposer aux enfants de se confronter à des livres plus grands, des bandes dessinées, « Où est Charlie ? », des documentaires, des tailles et des polices différentes, des albums jeunesse, des petits romans, des Ratus afin de varier les supports et les envies. Face à de multiples ouvrages, les enfants pourront se familiariser avec  différents styles.
  • Chrono-mot, ce petit jeu consiste à ce que l’enfant puisse lire une fois la petite fiche seul, ensuite, il va essayer de lire le plus possible de mots correctement en une minute afin de développer sa rapidité et sa fluidité de lecture. Au fur et à mesure des prestations, les élèves s’amélioreraient selon leurs compétences personnelles de départ.
    La vitesse de lecture correspond donc aux mots lus correctement par minute. Je comptais comme lus ceux que l’enfant corrige lui-même spontanément.

Pour les élèves en difficultés, j’évaluais la lecture durant 3-4 minutes afin de vérifier leur fluidité

  • Lecture en tandem, de part cette méthode, un enfant de P2 pourrait préparer la lecture d’un album jeunesse afin d’être capable de la partager à un élève de P1. Cela donnait davantage l’envie au P1 de persévérer dans cet apprentissage laborieux qu’est la lecture.
  • Pour réaliser un feed-back d’une lecture, nous utilisions la roue des réactions (p156) afin de savoir ce que les enfants avaient préféré comme partie, à quoi le livre leur avait fait penser, avaient-ils aimé l’histoire, quel est le personnage qu’ils avaient préféré, etc…
  • Je commençais la lecture d’un ouvrage et ensuite les élèves devraient imaginer la suite soit en l’écrivant, soit en la dessinant afin de développer leur créativité, leur imagination.

Au final, ce rituel a pris environ 10 jours à être mis en place mais à la fin de mon stage, il était totalement ritualisé et les enfants y ont pris gout. Cela faisait également « moment de rupture » avec la récréation. A refaire, je recommence ! Et d’ailleurs, ma maitre de stage a continué le rituel jusqu’au mois de juin.

Outils intéressants :

  • Chuchoteurs :

Les chuchoteurs peuvent être construits grâce à des morceaux de tuyaux, soit le chuchoteur relie la bouche de l’enfant à son oreille, il se fait donc la lecture. Soit, un enfant peut faire la lecture à un autre en chuchotant dans l’oreille de l’autre par le biais de l’outil. 

Les chuchoteurs permettent aux élèves de pouvoir lire à voix haute sans que le bruit ne devienne trop fort. En effet, lorsqu’ils chuchotent dans le bas du tuyau, le son est amplifié lorsqu’il arrive à leur oreille. Tous les élèves peuvent alors pratiquer de la lecture orale sans pour autant que le bruit ne soit trop présent.

– Caches :

Les caches sont des morceaux de papier plastifiés afin d’améliorer la concentration et du coup la lecture chez certains enfants. Ils permettent de rester plus facilement focaliser sur le paragraphe qu’ils ont à lire.

Pour moi, il est essentiel d’inciter les enfants à lire, les baigner dans les différents genres littéraires dès leur plus jeune âge.

Étant enfant, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir des albums ; certains livres m’ont tellement marqués que j’en connais encore les textes par cœur actuellement.

Dès lors, il me semble indispensable d’essayer de donner le goût du livre aux enfants en leur proposant une série de petites activités comme proposées ci-dessus.

Pour conclure, je dirais que le rôle de l’école conjointement avec celui des parents, est d’inciter à découvrir des livres de jeunesse de qualité dès la petite enfance.

«  La lecture est une porte ouverte sur un monde enchanté » François Mauriac.

Bibliographie 

DELAHAYE, O. & SALLENAVE, D. « Silence ont lit ». En ligne :  https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/application/pdf/2017-01/presentation-silenceon_lit-.pdf, consulté le 7 décembre 2018.

Ouvrage de J. GIASSON (2012). La lecture, apprentissage et difficultés. De Boeck. Outils pour enseigner.

PIERARD, A. (2016). Pourquoi développer le goût de la lecture à l’école fondamentale ? En ligne : http://www.ufapec.be/nos-analyses/0316-gout-lecture.html, consulté le 7 décembre 2018.

DESCHEPPER, C. (2018-2019). Didactique de la lecture. Cours non publié.

Demey Morgane

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