Trouble du spectre autistique
Dans le cadre du cours d’introduction au trouble du spectre autistique, il nous a été demandé de lire le livre « Pratique de l’intervention individualisée – tout au long de la vie » de Ghislain Magerotte, Monique Deprez et Nicole Montreuil.
Ensuite, après la lecture de celui-ci, nous devions résumer un chapitre qui nous a interpellé, expliquer pourquoi et expliquer en quoi il nous donne des informations en lien avec l’orthopédagogie.
Suite à ma lecture, j’ai décidé de choisir le chapitre 3 qui s’intitule : « Augmenter un comportement ».
En effet, mon choix s’est porté sur celui-là car, durant mes stages lors de mes études d’ institutrice et même lorsque j’étais moi-même encore enfant, j’ai constaté que beaucoup d’enseignants et parents utilisaient des récompenses et des bons points .
J’ai été attirée par ce chapitre car, je ne me rendais pas compte qu’il y avait un tel processus caché là derrière. Je me pose énormément de questions à ce sujet : n’est-ce pas toujours les mêmes qui auront des récompenses ? Comment s’en débarrasser ? Que pouvons-nous donner comme récompense ? Les enfants se suffisent-ils d’un « bravo » à la fin d’une tâche pour la réaliser correctement alors qu’ils auront peut-être connu des renforçateurs alimentaires précédemment ? Cela ne risque-t-il pas de déclencher une crise de colère chez certains s’ils ne l’obtiennent pas ? J’ai également choisi ce chapitre 3 car, mon stage va se dérouler en pédopsychiatrie. Les récompenses pourraient-elles être un bon outil pour automatiser des comportements corrects et en accord avec le cadre posé ? C’est grâce à l’approfondissement de la lecture à propos de ce sujet que j’espère en savoir plus à propos de ces stratégies d’apprentissage.
Tout d’abord, si nous souhaitons augmenter les chances d’apparition d’un comportement, il faut le faire suivre d’un renforçateur et dans ce cas-ci, celui-ci sera positif.
Dans un premier temps, un renforçateur « c’est quelque chose que la personne reçoit après avoir fait un comportement qui l’amène à refaire le même comportement ».
Il existe différents types de renforçateurs :
Le renforçateur doit être attribué en fonction du profil de l’enfant, il ne doit pas apparaitre comme un privilège ou qu’un enfant soit jaloux d’un renforçateur d’un autre. Il faut qu’il soit amené de manière à ce qu’il soit considéré comme une stratégie qui permet à chacun de progresser en fonction de son rythme et de ses capacités.
« Ce qui est renforçant pour quelqu’un ne l’est pas nécessairement pour un autre ! Chacun est unique sur ce plan. Chacun a ses préférences ». Je retiens cette phrase car, je trouve qu’elle peut être utile à garder en tête afin de pouvoir la ressortir à un enfant pour lui expliquer le fonctionnement des renforçateurs et le fait qu’ils sont choisis en fonction des intérêts de chaque personne.
Le mieux est de renforcer en donnant la récompense, après l’apparition du comportement souhaité, immédiatement après le comportement à renforcer ou encore le fait de préparer la diminution progressive et la disparition des renforçateurs externes (en renforçant à chaque fois que le comportement attendu est effectué, nous utilisons le renforcement continu).
Pour que la personne concernée ne soit pas totalement dépendante du renforçateur, lorsque le comportement attendu apparait de manière régulière, il est conseillé de ne plus renforcer de manière systématique mais, plutôt de temps en temps afin de renforcer de manière plus aléatoire.
Afin que la procédure de renforcement fonctionne, il est préférable de l’utiliser chez des personnes qui manifestent déjà les comportements attendus mais, trop rarement. En sachant que la personne est déjà capable de réaliser tel ou tel comportement, la procédure sera plus facile à mettre en place.
Concernant les facteurs d’efficacité :
– Environnement physique : absence d’espaces personnels, changements dans les espaces, les bruits, les odeurs, …
– Environnement social : densité de la population, le nombre et le type d’intervenants, attention sociale d’un adulte, occasion de choix,…
– Environnement sociétal : il peut s’agir de normes, de valeurs, d’obligations de système scolaire, social ou de santé.
A cela, nous pouvons ajouter des variables individuelles liées à la personne. Celles-ci sont des aspects physiologiques ou biomédicaux comme par exemple : des maladies, une otite, des caries, …
Les renforçateurs peuvent être soit externes, soit internes. Lorsqu’il est interne, c’est la personne concernée qui effectue le renforçateur (donner un bonbon par exemple). S’il est externe, c’est une autre personne qui donne le renforçateur.
A propos des stratégies d’échappement ou d’évitement via le processus de renforcement négatif.
Un comportement d’échappement, c’est le fait de mettre fin à la situation aversive et un comportement d’évitement, c’est le fait d’éviter la présentation d’une situation déplaisante.
Pour terminer, les liens avec l’orthopédagogie :
Le rôle de l’orthopédagogue pourrait être de mettre en place ce genre de stratégies au sein d’un centre de jour ou d’une classe, il pourrait également être un appui plus théorique à propos de ce sujet afin d’en informer les utilisateurs car, j’ai pu remarquer que beaucoup de personnes les utilisent sans pour autant connaitre leur bon fonctionnent et comment les mettre en place.
De plus, il sera important qu’il connaisse les différents types de renforçateurs pour les utiliser et les transmettre de manière adéquate.
Dans tous les cas, il devra être patient afin que la personne concernée par ces apprentissages automatisent les actions.
Il pourra également aider dans le processus d’un apprentissage visant à opter sur un comportement positif et de ce fait, mettre en place des stratégies pour y arriver et rendre l’apprenant d’autant plus autonome.
Bibliographie
Magerotte, G., Deprez, M., & Montreuil, N. (2014). Pratique de l’intervention individualisée tout au long de la vie (éd. 2e). Louvain-La-Neuve: deboeck.
Frère, S. (2019-2020). Trouble du spectre autistique. Document non publié. Haute Ecole de Bruxelles.